Composer sa musique avec seulement quatre outils est-ce vraiment possible ? Ma réponse : OUI absolument ! C’est le sujet que nous allons aborder dans cet article. Je partagerais avec vous les caractéristiques de chacun d’entre eux et les points les plus importants.
Composer sa musique en 2020 et au-delà
Composer sa musique est à la portée de tout le monde, je ne le répéterais jamais assez. L’évolution des technologies de l’information permet d’apprendre plus vite qu’avant. Surtout, elle donne l’occasion à de nombreux passionnés de se lancer immédiatement et à bas coûts.
Bien que commencer avec un ordinateur, un clavier et une souris ne pose aucun problème, cela devient un inconvénient à long terme. Tout d’abord, votre vitesse de travail en est affectée. Ensuite, une baisse de créativité survient.
Si travailler de cette manière, le temps de prendre la main, convient, je vous recommande d’investir dès que possible dans les quatre outils suivants :
- Un ordinateur suffisamment puissant.
- Un clavier maître.
- Une interface audio.
- Des casques de monitoring.
Dans mon article « Les logiciels indispensables à la création musicale », j’aborde la question des stations de travail (DAW). Ils font partie des outils essentiels pour composer sa musique. Allez le lire et revenez ici.
Choisissez un ordinateur suffisamment puissant
Il y’a quelques années, alors que je cherchais un moyen de brancher mon vieux synthétiseur à mon PC, le vendeur d’une boutique de musique m’a répondu « il vous faut un ordinateur »… BRILLANT. Je suis resté médusé devant tant d’ingéniosité et de sa sagesse. Comment avais-je pu ne pas y penser ?
La leçon à tirer de cette anecdote, même si je suis persuadé que vous la saviez déjà, c’est que pour composer sa musique, il faut un ordinateur. 😉
Plus sérieusement, c’est d’un ordinateur avec des caractéristiques spécifiques dont vous aurez besoin. Les logiciels de musique sont très gourmands en ressource. Le choix de votre PC devra donc dépendre des composants suivants :
- Le processeur.
- La mémoire vivre (RAM).
- Le disque dur.
Le processeur au cœur de sa musique
Lorsque vous ouvrez un document Word, un navigateur web ou que vous lancez un logiciel quelconque dans votre système d’exploitation (macOs, Windows), vous effectuez des tâches. Pour pouvoir les exécuter, un ordinateur possède ce que l’on appelle un processeur ou CPU (central Processing Unit).
Selon les caractéristiques de ce dernier, vous pourrez effectuer un certain nombre de tâches simultanément. En effet, pour pouvoir les exécuter, le processeur est muni de ce qu’on appelle un cœur.
Quoiqu’il en soit, pratiquement tous les CPU sont multicœurs aujourd’hui. Chaque cœur peut effectuer une tâche et traite les instructions de manière indépendante. Plus il y’en a, mieux c’est.
Pour composer sa musique, un bon processeur doit répondre aux critères suivants :
- La fréquence.
- Le nombre de cœurs.
- La taille de sa mémoire cache
- Les technologies spécifiques comme la fonction Hyper-Threating ou le mode Turbo Boost
Une mémoire vive qui ne RAM pas
La RAM ou mémoire vive fonctionne un peu comme un disque dur. Elle stocke les données avant de les transférer vers le processeur pour être traitée. Cependant, elle ne les garde que de manière temporaire. À l’extinction de l’ordinateur, toutes les données s’effacent.
Une RAM de 16 Go minimum que vous pourrez ensuite changer selon l’ordinateur (hors Apple) devrait faire l’affaire.
Un disque dur comme deuxième cerveau
Passons au stockage. Pour la musique, il est important de choisir un disque dur performant selon quatre critères :
- Son temps d’accès.
- Sa rapidité.
- Sa mémoire cache.
- Son débit moyen et maximal.
Cependant, les ordinateurs portables les plus récents sont régulièrement équipés de disque SSD (Solide-State Drive) et remplace les disques durs traditionnels. En termes de performance et de durabilité, ils surpassent de loin ces derniers. Cependant, leur capacité de stockage et leur prix les rendent moins attrayants. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cet article.
Deux disques durs sont préconisés en musique. Le premier vous servira à installer le système d’exploitation (Windows, macOS) et les logiciels. Vous utiliserez le second pour enregistrer vos données audio et vos samples.
En termes d’espace, je vous recommande de choisir un disque dur dont la capacité de stockage est au MINIMUM de 500 Go.
☝️ Personnellement, j’utilise un disque dur externe de 4 To sur lequel figurent mes banques de son, mes samples et mes projets.
Mon ordinateur
Pour créer ma musique, je dispose d’un MacBook pro de 2015 avec les caractéristiques suivantes :
- Processeur 2,5 GHz Intel Core i7 quatre cœurs
- Mémoire 16 Go 1600 MHz DDR3
- Disque de démarrage macintosh HD 500 Go
- taille de la mémoire cache de niveau 3 : 6 Mo
Une interface audio externe
De nos jours, les cartes son des ordinateurs ne sont pas optimisés pour la M.A.O. voilà pourquoi, pour bénéficier de la meilleure qualité sonore possible, vous aurez besoin d’une interface audio externe.
Une interface audio externe permet de transformer un signal analogique en signal numérique et vice-versa. Ainsi, vous pourrez enregistrer votre voix et vos instruments. Le choix de cette dernière repose sur :
- Le nombre d’entrée et de sortie : Cela peut aller de 2 entrées/2 sorties à 24 entrées/24 sorties et bien plus encore.
- La connectique : USB 2.0 ou USB 3.0 et Thunderbolt (seulement sur Mac). Le choix de l’une ou l’autre dépend de vous, de votre budget et de l’ordinateur que vous possédez. Si vous disposez d’un ordinateur Apple, privilégiez la connectique Thunderbolt. Sa rapidité, sa faible latence et sa fiabilité en font un choix de valeur.
L’alimentation : Certaines interfaces audio dites « autoalimentées » ne nécessitent pas d’être branché à une prise électrique. Il suffit de la connecter à l’ordinateur.
Comme interface audio, j’utilise la Scarlett solo de deuxième génération de chez Focusrite. Vous pouvez la retrouver ici.
Composer sa musique plus facilement avec un clavier maître
Tout d’abord je dois dire que, s’il y’a bien un investissement dont je suis fier, c’est celui de mon clavier maître. Grâce à lui, j’ai gagné du temps de manière considérable. De plus, il a contribué à mettre en forme rapidement les idées que j’avais.
Contrairement au synthétiseur ou au piano, le clavier maître ne dispose d’aucune sortie audio. Il ne produit aucun son. Avec l’expansion des instruments virtuels, il est devenu au fil du temps, un incontournable du beatmaking.
Branchez-le à votre ordinateur via le port USB et le tour est joué. Votre Station de travail et ses plug-ins se chargeront du reste. Pour choisir votre clavier maître, prêtez attention à ces points.
- Le format : La taille des claviers maîtres varie en fonction du nombre de touches. Il en existe quatre catégories : 25, 49, 61 et 88 touches.
- Le touché : il s’agit de la conception des touches. Vous aurez le choix entre un clavier au touché souple (synthétiseur), au touché lourd (piano) et au touché mi-lourd (entre-deux).
🎹 Comme clavier maître, j’utilise, un Keyrig 49 touches de chez M-Audio. Il est assez ancien et semble ne plus être vendu.
Des casques de monitoring
La musique est avant tout une question d’écoute. À force de le répéter, je vais en faire mon slogan.
Pour composer sa musique, des enceintes adaptées à la M.A.O seront indispensables… ou presque. Le budget de bonnes enceintes peut grimper très vite et pour tirer profit de ce qu’elles ont à offrir, vous aurez besoin d’aménager une pièce en conséquence.
À moins de vouloir monter votre home studio, je vous recommande d’acheter des casques monitoring en premiers lieux. Ces derniers sont destinés dans le cadre d’une écoute analytique et non récréative.
composer sa musique au casque de monitoring
Avec cette option, vous pourrez travailler jusqu’au petit matin. Pour choisir votre casque, prenez en compte ces facteurs :
- Le prix : Il va dépendre de votre budget. Souhaitez-vous un casque d’entrée de gamme ou voulez-vous « la pépite » ?
- Le type de système acoustique : ouvert ou fermé ? Les casques ouvert sont destiné à une utilisation en studio. Ils sont parfaits pour le mixage et l’écoute critique. Contrairement aux casques fermés, ils n’empêchent pas les sons extérieurs d’entrer et laissent le son du casque sortir. Comme ils ne laissent filtrer aucun son, les casques fermés sont idéals pour la prise de son. Selon vos besoins, vous devrez peut-être posséder les deux.
- L’impédance : L’impédance vous donne une indication quant à la manière d’alimenter votre casque. Ainsi, vous saurez de quel le type d’interface audio vous aurez besoin. Faudra-t-il une interface avec amplificateur ou pourrez-vous le brancher directement à votre ordinateur ? Notez que, plus l’impédance est élevée, plus des amplificateurs puissants seront nécessaires. Lorsque j’ai choisi mes casques, j’ai commis l’erreur de ne pas prêter attention à ce détail. Résultat, mes casques ont une trop grande impédance et mon interface audio n’est pas adaptée.
- Le confort : Vous allez probablement passer beaucoup de temps avec votre casque sur les oreilles, soyez attentif au confort qu’il procure à long terme.
🎧 Je dispose du DT770 pro de type fermé avec une impédance de 250 ohms de la marque Beyerdynamic. Vous le trouverez ici.
Composer sa musique, oui, mais avant ça…
Vous l’aurez compris, composer sa musique de manière efficace demande beaucoup d’attention. Les outils que vous choisissez d’utiliser impacte le rendu de votre travail.
Prenez le temps de bien définir vos besoins avant de passer à la caisse. J’ai écrit cet article pour vous permettre de faire un tour d’horizon des outils les plus important. Il n’est donc pas exhaustif.
💬 Souhaitez-vous que j’aborde chacun de ces outils de manière détaillée ? Faites-le-moi savoir dans l’espace commentaire ! ⬇️