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Dites-moi, que savez-vous de la musique ? Quelle magie se cache derrière les larmes qu’elle fait verser, la chair de poule qu’elle donne ou encore les pas de dance qu’elle fait faire ? Loin des playlists Spotify, c’est au cœur même de la relation entre l’homme et la musique que nous emmène Michel Rochon. À travers près de deux cents pages, l’auteur nous raconte le lien particulier entre : LE CERVEAU ET LA MUSIQUE !

La symphonie dans notre cerveau est l’une des grandes merveilles de la nature.

Michel Rochon

Michel Rochon, Physiologiste de formation est avant tout un Pianiste. En alliant deux de ses centres d’intérêt favoris, le cerveau et la musique, il met en lumière les éléments qui les lient. Aidé de la science, il nous emmène à la découverte du cerveau musical, des dernières trouvailles en matière de neuropsychologie, de musicothérapie et d’intelligence artificielle.

J’ai sélectionné pour vous, cinq choses que j’ai apprises au cours de ma lecture. Bien sûr il y’en a davantage dans le livre et si vous souhaitez aller plus loin, je vous encourage à vous le procurer.

Le cerveau musical

De nos jours, la neuroscience tente de confirmer l’existence d’un « cerveau musical » à l’intérieur du cerveau. Le cerveau musical est en réalité un ensemble de régions du cerveau qui réagissent à la musique. Ce sont elles qui permettent entre autres d’analyser le rythme, le timbre et qui sollicitent nos émotions.

La chercheuse Isabelle Peretz et le neuroscientifique Robert Zatorre ont créé le BRAMS, le laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son. Leur travail a permis de dévoiler de nombreuses régions du cerveau qui favorise la perception musicale. Mais ce n’est pas tout, l’une des hypothèses d’Isabelle Peretz fait état de l’importance de la musique dans l’organisation sociale de l’humanité.

 1 : La musique de Mozart n’a aucun effet sur l’intelligence !

Dans son ouvrage, Michel Rochon vient démystifier le fameux mythe de « l’effet Mozart ». Selon cette théorie, faire écouter une œuvre de Mozart aux bébés augmenterait leur intelligence. Cela serait également valable pour les adultes.

Malheureusement, ce raccourci pour devenir plus intelligent est une voie sans issue. Comme pour le mythe des 21 jours dont je parle dans mon article « le plus grand mythe des habitudes » sur  mon blog habitudes de réussite, l’histoire qui entoure l’effet Mozart a été sortie de son contexte.

C’est en 1993 que paraît pour la première fois une étude menée par la psychologue France H.Rauscher sur l’écoute de la musique du compositeur de Salzbourg. Selon ses recherches, écouter la sonate pour deux pianos en ré majeur, KV 448 de Wolfgang Amadeus Mozart, augmentait les habilités spatiales des jeunes participants à l’étude.

Quand tout s’emballe

Il ne faudra pas longtemps pour que le New York Times s’empare de l’histoire et la popularise. Certains États américains iront jusqu’à rendre obligatoire l’écoute musicale dans les classes. Cela dégénère vite, les ventes de disque explosent et on commence à voir ici et là des méthodes et des ouvrages à l’attention des parents désireux de rendre leurs enfants plus intelligents grâce à l’écoute musicale.

En réalité, les résultats des recherches de France H. Rauscher ont été menés sur un groupe de 36 étudiants universitaires. Ces derniers, répartis en trois sous-groupes, devaient réaliser un certain nombre de taches mentales. Avant d’accomplir leur tâche, chaque groupe avait le choix entre, écouter dix minutes de silence, dix minutes d’instructions verbales pour se détendre ou dix minutes de la sonate pour deux pianos en ré majeur, KV 448 de Mozart.

Les résultats ont par la suite démontré que les étudiants qui avaient écouté Mozart étaient plus efficaces. Toutefois, ces performances ne duraient que quinze minutes. Rien de suffisamment concluant pour affirmer que la musique de Mozart rend plus intelligent.

2 : La musique sur le cerveau des enfants

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Des recherches ont montré que la musique modifiait le cerveau. Pratiquer la musique de manière constante et répétée induit une transformation dans la structure du cerveau. Par exemple, l’exercice de la musique augmente les fibres nerveuses du corps calleux, qui fait office de principale liaison entre les deux hémisphères du cerveau.

Chez les enfants, tout laisse à penser que l’apprentissage de la musique améliorerait leur capacité auditive, leur coordination motrice et leur perception du rythme. Selon certaines études, cela entraîne également des transferts de compétence dans d’autres aptitudes, l’intelligence verbale ou encore l’amélioration des performances académiques.

A quel âge faut-il apprendre la musique ?

Si vous vous demandez à quel âge votre enfant devrait apprendre la musique, sachez que cela dépend de ce que les scientifiques appellent « la période sensible ». Cette période est un moment dans le développement du cerveau où les expériences ont une influence sur la malléabilité des circuits neuronaux.

Toutefois, il n’est pas possible de donner avec précision les « périodes sensibles » des régions responsables de la perception et de l’exécution de la musique. Ces dernières sont variables et dépendent d’autres facteurs comme la motivation et l’environnement de l’enfant.

Notez que plus on apprend à jouer d’un instrument jeune, plus on a de chances d’optimiser ses aptitudes linguistiques, son attention et sa flexibilité au niveau des tâches cognitives.

3 : Faire de la musique favoriserait l’apprentissage des langues

Apprendre à faire de la musique favoriserait aussi la mémoire et l’aisance du langage, comme l’habilité de la lecture en langue seconde. Toutefois, et à mon grand désarroi, la musique n’a aucun effet sur les aptitudes mathématiques et spatiales.

Le professeur Aniruddh Patel de l’université Tufts à Boston à élaborer une théorie du nom d’OPERA. Selon cette dernière la pratique de la musique influence la plasticité des réseaux de neurones nécessaire au langage.

4 : Pour plus de concentration

La musique requiert beaucoup de concentration. L’apprentissage d’un instrument de musique améliore l’attention des jeunes.

L’alternance des taches, lecture, exécution, écoute sollicite un va-et-vient des fonctions exécutives et décisionnelles entre le lobe frontal, le cortex auditif, le cortex visuel, la mémoire et le système limbique, celui des émotions. Tout cela améliore la concentration et la mémoire fonctionnelle des jeunes.

5 : L’amusie ou quand la musique n’existe pas

 Avez-vous déjà entendu parler l’amusie ? Jusqu’à ma lecture du livre le cerveau et la musique, j’ignorais absolument que cela existait.

L’amusie est un déficit lié à la perception musicale. Loin d’être une maladie, cette anomalie peut être congénitale, provoquée par un accident vasculaire cérébral ou se manifester suite à une lésion cérébrale.

Les personnes atteintes d’amusie ne perçoivent pas correctement la musique. Elles sont incapables de décoder les mélodies, le rythme et les accords. Pour certaines d’entre elles, la musique n’est qu’un bruit désagréable. Pour d’autres, il leur sera impossible de distinguer les fausses notes dans un morceau.

 

Le cerveau et la musique, une odyssée fantastique d’art et de science

Ce livre est pour vous, si vous êtes de nature curieuse. Si en savoir plus sur l’interaction entre le cerveau et la musique vous intéresse, foncez l’acheter. 😉

Pour terminer cet article, mettez-moi dans les commentaires ce que vous procure la musique. Pour ma part, je vous explique ce qu’elle représente pour moi ici.

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